Port-au-Prince, lundi 19 février 2018.- Dans le cadre des Lundis de la presse du ministère de la Communication, la Commission Interministérielle chargée d’accompagner les sinistrés de l’incendie du Marché en Fer, a fait le point, ce lundi 19 février 2018, sur les dispositions prises par le Gouvernement en vue de prendre en charge les victimes de l’ incendie qui a éclaté dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 février 2018.

Créée sur recommandations du Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, et composée de représentants du ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI), du ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST), du ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme (MCFDF), de l’Office National d’Assurance (ONA) et de la Caisse d’Assistance sociale (CAS), la Commission a dévoilé un ensemble d’actions visant à dédommager et à accompagner les marchand(e)s du Marché Hyppolite.

Selon le ministre du Commerce et de l’Industrie (MCI), M. Pierre Marie Du Meny, Président de ladite commission, le travail de recensement des marchand(e)s victimes est en cours. Il faut leur fournir rapidement une allocation pour qu’ils puissent rapidement se relever, et leur offrir l’accompagnement nécessaire en vue de leur totale intégration dans le système de l’Etat. Les petites et moyennes entreprises représentent la cheville ouvrière de l’économie, selon le ministre qui a rappelé la nécessité d’un support effectif aux marchands et de la formalisation de leur statut.

De son côté, la ministre des Affaires sociales, Mme Stéphanie Auguste, tout en présentant ses sympathies aux victimes de l’incendie du marché, leur a demandé de se munir de leur Numéro d’Identification Nationale (NIF) ou de leur Carte d’Identification Nationale (CIN), en vue de permettre à la Commission de poursuivre le processus de recensement, et mieux, d’intervenir lors des opérations d’allocation de fonds.

Une fois recensé(e)s, ces marchand(e)s seront pris en charge par l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA) ou la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), a souligné la ministre des Affaires sociales qui a fait remarquer qu’elle demeure en contact direct (par téléphone) avec les marchand(e)s victimes dont la plupart commence à se regrouper en association.

Les Directeurs des deux institutions publiques, membres de la Commission, à savoir l’ONA et la CAS, étaient également présents à cette conférence.

Pour le Directeur Chesnel Pierre, l’ONA, d’abord en tant qu’institution de sécurité sociale qui fait des prestations sociales, ensuite, en tant qu’institution financière qui gère des fonds et accorde des prêts, interviendra rapidement au sein de la commission en vue de donner une allocution aux marchand(e)s recensé(e)s.

M. Pierre a annoncé qu’un comité interne est déjà à pied d’œuvre et attend de réagir sur le dossier. L’ONA peut aussi, selon son directeur, prêter de l’argent à ces sinistrés à des taux préférentiels, tout en leur accordant un sursis, en attendant leur relèvement.

Pour sa part, le Directeur de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), M. Woodly Simon, a parlé d’un diagnostic, cas par cas, de la situation en vue de déterminer le montant à allouer, ainsi que la durée de l’assistance. Les fonds dont dispose la CAS pour porter assistance aux personnes qui sont dans le besoin, proviennent de la rubrique Œuvre sociale, a rappelé le Directeur Woodly Simon, qui a demandé à ses employés, ainsi qu’aux pensionnaires de l’institution, de ne pas s’alarmer, puisque cette opération n’affectera pas le fonctionnement normal des services.

La dernière intervenante à cette conférence, la ministre à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme (MCFDF), Mme Eunide Innocent, , a, de son côté, exprimé sa solidarité aux femmes victimes. Elle a rappelé avoir mobilisé le même jour du drame, une brigade du ministère en vue d’identifier les victimes et de dresser un rapport sur l’ampleur des dégâts.

Tout en demandant aux sinistrés de rester confiants en la capacité de l’Etat à prendre en charge la situation, la ministre Innocent se dit être en possession d’une liste partielle de cinq cent (500) marchand(e)s, en attendant la fin du processus de recensement de toutes les victimes de l’incendie. Cette liste, une fois complétée, il est capital de travailler à la recapitalisation des marchand (e)s et à la reconstruction de ce marché, patrimoine historique qui demeure encore l’un des édifices les plus emblématiques de la ville de Port-au-Prince.

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